Les Chevaliers Pariers de La Garde-Guérin

Sous l’impulsion des Barons du Tournel, les chevaliers établis à La Garde constituèrent une communauté économique et militaire, dans l’esprit des Ecoles de Chevalerie florissantes en France dès le XIIème siècle. Ils prêtaient hommage à l’évêque de Mende.

Ils s’appelèrent Chevaliers Pariers – du latin Pares  :  égaux – car ces hommes, égaux en droits, égaux en devoirs, possédaient le village fortifié en co-seigneurie, ainsi que le chemin de Régordane, depuis Villefort jusqu’à La Bastide. C’était la partie la plus difficile, la plus désolée , la plus dangereuse de ce Chemin. Chacun détenait une « parérie », appelée aussi « part » ou « portion » de ce bien commun, dont il assumait les charges et percevait les revenus…

Les Chevaliers Pariers devaient assurer le guidage et la protection des voyageurs, des animaux et des marchandises sur la portion du chemin de Régordane qu’ils entretenaient. Ils percevaient en retour des droits de péage et de guidage, un droit de cartelage pour la mesure des grains produits sur leur domaine, et un droit de pulvérage sur les troupeaux de moutons en transhumance, à cause de la poussière qu’ils soulevaient. Chacun d’eux possédait une maison dans le village, avec un puits. Ces maisons ne comportaient pas de mur mitoyen, car chacun voulait rester maître chez soi ! Ainsi, chaque maison était séparée de la maison voisine par un espace large de 30 centimètres environ, que l’on appelle « Douplette  » ou « Pan du Roi »

On peut voir, au-dessus de certaines portes ou de certains porches, un blason sur lequel sont sculptées les lettres PG, pour « Parier de la Garde ».

Sceau de la Garde Guérin - Le chevalier Parier

Sceau de la Garde Guérin - Saint Michel
PG - Parier de la Garde