Ce qui caractérise avant tout le village, c’est qu’il était fortifié.
L’accès au village et à la tour de garde, qui faisait office de donjon, était fortement défendu par une enceinte de remparts très bien conçue et très bien construite sur un socle rocheux de grès qui leur sert d’assise. Ce bel ensemble est mentionné dans les textes dès le XIIème siècle.
De belles pierres du pays, des blocs de grès rectangulaires parfaitement taillés, provenant des carrières avoisinantes, ont été utilisées pour réaliser cet ouvrage.
Si l’on en juge par les parties conservées, mais découronnées, leur hauteur devait atteindre 8 à 10 mètres. Leur épaisseur est, en moyenne, de 1,65 mètre. La trace des fossés qui entouraient les remparts, sauf à l’est où les murs étaient bâtis à pic sur les escarpements qui dominent les gorges du Chassezac, subsiste sur le plan que l’on peut voir à l’entrée du village . Le chemin qui passe au pied des remparts, au sud-ouest, s’appelle « ancien fossé Lou Ballat ». » Ballat » est un mot occitan qui signifie « fossé ».
Au XIXème siècle les fossés étaient encore en eau. Ils faisaient 5 mètres de large sur 2 mètres de profondeur. On entrait dans le village fortifié par deux portes : celle du Rachas, au nord, précédée d’un pont en pierre, et celle de Saint-Michellemont, au sud, qui devait l’être aussi. Ce même plan fait apparaître, près de cette porte et hors des remparts, la mention : « ancien hôpital (pré de la justice) ».
Un hôpital, au sens qu’avait ce mot au Moyen-Age, accueillait-il en cet endroit voyageurs et gens sans ressources, pour les nourrir, les loger, et les soigner, s’ils en avaient besoin ? C’est très possible !
Etait-ce là aussi que les seigneurs du lieu rendaient la justice ou faisaient exécuter leurs décisions de justice ?